Santé au travail: nouveau service pour les employeurs
Steven Kakon
Publié vendredi 24 mai 2024
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#Santé Comment va la santé de ton entreprise?: c'est le nom de la campagne lancée par l'OCIRT.
Les problèmes de santé des collaborateurs peuvent coûter cher aux employeurs. Les employés peuvent être exposés à des facteurs de risque pour leur santé physique, en particulier à des mouvements répétitifs et des positions douloureuses et fatigantes. Ces maux représentent une perte de productivité au travail. Le stress est également en augmentation et a un impact sur la performance et la santé.
Selon l’art. 3 de l’ordonnance sur la prévention des accidents, l’employeur est tenu d’assurer la sécurité et la santé au travail. Or, de nombreuses PME et personnes indépendantes peinent à mettre en place des mesures préventives.
Face à ce constat, l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) de Genève a lancé, le 15 avril, une campagne de communication intitulée Comment va la santé de ton entreprise? autour d’une plateforme spécialement dédiée à la prise de rendez-vous pour une consultation en place depuis environ une année pour répondre à des problèmes de santé tant physique que psychologique au travail.
F4S associée
Sur cette page internet, l’OCIRT invite à prendre rendez-vous par téléphone au 022 388 28 96 ou par e-mail (consult@etat.ge.ch), précisant que l’anonymat est préservé. La prise de contact est gratuite et la première consultation offerte. «Tout employeur confronté à un problème ou souhaitant mettre en place des mesures de prévention en lien avec la santé au travail peut prendre contact avec ce nouveau service et demander une consultation», précise Catherine Santoru, chargée d’information et de communication de l’OCIRT. Il sera orienté, si besoin, vers des experts du domaine: médecins du travail, hygiénistes, ingénieurs de sécurité, ergonomes et psychologues du travail.
La société F4S, créée par la FER Genève, est «partenaire de cette initiative, avec nos experts qui y sont répertoriés» explique son directeur Alain Meylan. Il tient à le souligner: «Cette mesure est très positive, car elle permet d’améliorer la prise de conscience. Il faut garder à l’esprit que l’Etat ne doit pas se substituer aux entreprises sur les questions de santé au travail.»
PME et indépendants
Les employés peuvent-ils également bénéficier de ce service? «Oui, les employés peuvent, par exemple, prendre contact avec la consultation directement ou après avoir été adressés par leur médecin. Mais cette campagne ponctuelle cible plus spécifiquement les PME et les indépendants qui, par manque de temps ou de moyens, agissent souvent lorsqu'il est trop tard. Elle a pour objectif de les aider à mettre en place les bonnes mesures dès que possible», répond Catherine Santoru.
Une des trois vidéos de promotion de ce service met en avant le cas de Nathalie, une femme enceinte qui, employée dans un pressing, se voit mise en arrêt de travail par sa gynécologue en raison de son exposition probable au perchloroéthylène - un produit fréquemment utilisé pour le nettoyage à sec -, l’entreprise ne disposant pas d’une analyse des risques. José, son employeur, doit donc engager une remplaçante.
Dans un premier temps, le médecin du travail de l'OCIRT, en charge de la coordination de tout le dispositif de consultation en santé au travail, procède à un échange avec la personne. Il permet tout d’abord de déceler si les problématiques de santé au travail présentées s'intègrent dans le champ de compétences de la consultation en santé au travail. L’entretien a également pour objectif d’identifier les prestations qui seraient les plus adaptées à la situation. La protection de la maternité au travail pour les femmes enceintes ou allaitantes, l’identification des dangers et des risques liés à la profession ou la prévention et la gestion des risques psychosociaux sont sur le catalogue. Une liste des spécialistes disponibles et compétents pour prendre en charge la problématique est transmise au demandeur, qui pourra prendre contact avec eux s’il le souhaite.
L’OCIRT confirme avoir déjà reçu des demandes depuis le début de la campagne d'information, qui se poursuit jusqu’à fin juin.
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