Un nouvel apprentissage qui apporte un rayon de soleil
Flavia Giovannelli
Publié jeudi 29 février 2024
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#Formation De nouveaux profils professionnels ont été développés pour répondre à la demande croissante de main-d'œuvre.
Le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation a donné son feu vert aux nouveaux profils professionnels développés par Swissolar, par le centre de formation Polybat et par des représentants de la branche. À la rentrée d’automne 2024, une première volée d’apprentis installateurs solaires se lancera dans cette formation inédite, qui débouchera sur un CFC (certificat fédéral de capacité) d’installateur solaire ou une AFP (attestation fédérale de capacité) de monteur solaire. Cette étape est très attendue par les professionnels du solaire, qui font face à une demande exponentielle et subissent déjà de plein fouet la pénurie de main-d’œuvre. «La population suisse a pris conscience du retard accumulé dans l’installation de panneaux solaires photovoltaïques et de la nécessité d’agir pour la transition énergétique. L’éventualité d’une potentielle pénurie d'électricité a eu l’effet d’un électrochoc, ces dernières années. Les chiffres le confirment, avec une augmentation annuelle de la puissance installée de plus de 40% au cours des trois dernières années», résume Yannick Sauter, coordinateur romand chez Swissolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire (entreprises, institutions, organisations qui défendent les intérêts de l’économie solaire).
Le secteur photovoltaïque, en Suisse, génère un chiffre d’affaires annuel dépassant un milliard de franc et compte douze mille emplois à plein temps, tandis que le solaire thermique enregistre un chiffre d’affaires d’environ quarante-cinq millions de francs, réalisé principalement sur le marché intérieur. Si les modules photovoltaïques sont encore largement fabriqués en Chine (plus de 80%), la branche se mobilise pour mieux contrôler sa production, ce qui accentue le problème de manque de main-d’œuvre. En effet, même avant le coup d’accélérateur de la demande, la profession savait déjà qu’il faudrait doubler les effectifs pour atteindre les objectifs de la stratégie énergétique de la Confédération.
Attirer la relève
«Aujourd’hui, être installateur solaire, ce n’est pas seulement poser des modules photovoltaïques sur un toit, une façade ou un autre type d’infrastructures. Il faut acquérir des notions d’électricité, ce qui se fait progressivement selon la formation prévue», précise Yannick Sauter. Il insiste sur le fait que le métier reste largement méconnu et qu’il serait nécessaire de mettre l’accent sur les possibilités d’évolution et les interactions avec d’autres métiers du bâtiment ou de l’énergie, qui rendent l’activité variée.
«Avec les besoins croissants, l’apprentissage d’installateur solaire est l’assurance d’un emploi pour les années à venir», conclut le coordinateur romand de Swissolar, qui constate également que son association est en plein essor. n
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