Fabio Naselli, Désirée Georges Naselli et David Naselli. Photo Univerre
Flavia Giovannelli
Publié vendredi 25 octobre 2024
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#Verrerie La PME familiale célèbre ses 40 ans et mise sur le lavage de bouteilles pour plus de durabilité.
L’entreprise Univerre a récemment accueilli la Rentrée des entreprises de la FER Valais, une occasion idéale de mieux connaître cette entreprise familiale spécialisée dans le verre de table et les emballages en verre. David Naselli, qui gère les ventes et le marketing, et Désirée Georges Naselli, en charge de la communication, représentent la deuxième génération à la tête de l’entreprise. Le frère et la sœur bénéficient de l’appui de leur père, Fabio Naselli, CEO. En 2024, alors que la transformation digitale est déjà bien avancée, l’entreprise fête ses 40 ans avec dynamisme. Entretien avec David Naselli.
Vous fêtez les 40 ans d’Univerre. Quelle est l’histoire de l’entreprise?
Elle a commencé en 1984 avec la fondation de ProUva par notre père. L’idée était de proposer aux vignerons des emballages en verre sur mesure. En 1987, par exemple, il a lancé sur suggestion de notre mère une bouteille au format 50 centilitres baptisée «Désirée», en hommage à ma sœur.
Avez-vous organisé un événement pour marquer ce cap?
Cette année, à l’occasion de notre traditionnel pique-nique annuel avec les collaborateurs, nous avons également convié nos clients. La fête a ainsi réuni deux cent quarante personnes, en toute convivialité.
Comment résumez-vous le projet d’Univerre?
Univerre est spécialiste de la conception d’emballages en verre et de verres à boire, avec des services d’impression en sérigraphie et en impression digitale. Nous collaborons étroitement avec les clients, qui peuvent créer leur propre modèle de bouteille à partir de 12000 pièces. Notre showroom présente près de 1100 modèles destinés à divers contenus: vin, spiritueux, limonade, chopes de bière, pots en verre, etc. Nous écoulons environ 145 millions d’unités par année, en prenant en compte le marché interne et les ventes à l’international. Nous avons même un client établi à Tahiti, qui a pris contact avec nous par internet!
Vous avez franchi un grand pas vers la transition numérique. Pouvez-vous en dire plus?
En 2017, le comité de direction a pris la décision de digitaliser autant que possible les activités. Nous avons commencé par la logistique, avec la traçabilité des palettes via les puces RFID, qui permettent d’identifier et de localiser des objets. Le grand projet à venir est le smart packaging, soit les emballages intelligents, avec des puces NFC (dispositifs d’identification sans fil - ndlr). Nous avons également digitalisé l’ensemble de nos processus de travail quotidiens.
L’image d’Univerre semble refléter la matière qu’elle travaille: transparente et accessible. Est-ce une réalité palpable?
C’est notre objectif. Nous essayons d’être aussi ouverts avec nos clients qu’avec nos collaborateurs. Par exemple, la décision d’adopter le flexoffice, où il n’y a plus de poste attribué, a été faite en impliquant totalement l’équipe.
La construction de votre nouveau siège a-t-elle favorisé l’envie de repartir de zéro?
Nous avons commencé à planifier en 2017 ce bâtiment inauguré en 2022. Avant cela, nous avons effectué un marathon de visites d’entreprises en Californie, toutes dans un domaine proche du nôtre et engagées dans la transition numérique. Notre réflexion sur les méthodes de travail que nous voulions adopter s’en est largement inspirée, avec l’envie de le concevoir comme un lieu de vie agréable et motivant. De retour à Sierre, nous avons constitué des groupes de travail thématiques, pour avancer pas à pas.
Quel est le résultat final?
Aujourd’hui, nos quarante employés basés à Sierre bénéficient d’espaces de travail ouverts et non attitrés, avec des casiers personnels pour ranger leurs affaires en fin de journée. Nous avons également prévu des salles de conférence, semi-ouvertes ou isolées phonétiquement, ainsi que des salles propices à la réflexion. Le bâtiment inclut un fitness et a une petite capacité d’hébergement pour nos clients, au besoin.
Quelles sont vos priorités actuelles?
Nous avons été des pionniers dans le lavage industriel des bouteilles dès 1987, une activité qui a concerné jusqu’à vingt millions d’unités en 2000. Ce chiffre a malheureusement diminué avec le temps, à cause de l’abandon de la pratique de la consigne, mais nous investissons pour faire revivre cette activité et encourager l’économie circulaire. Nous visons à remonter aux niveaux d’antan. Nous propo-sons à la location des caisses pour stocker et transporter facilement les bouteilles de formats variés. Nous avons également mis au point une étiquette autoadhésive lavable que nous distribuons à nos clients.
La durabilité est-elle une valeur phare d’Univerre?
Absolument. Depuis quarante ans, le lavage des bouteilles est un pilier de notre activité. Nous avons optimisé ce processus pour réduire les pertes et prolonger le plus possible la durée de vie des bouteilles. En parallèle de notre transformation numérique, nous avons accéléré l’adoption de pratiques logistiques écoresponsables. Nous avons adapté notre centre de lavage pour laver plusieurs formes et tailles de bouteilles. De plus, nous avons trouvé une solution pour des étiquettes autoadhésives, qui résistent mieux au lavage des bouteilles. Nous les changeons donc moins souvent.
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