Il revient à l’employeur de fixer les dates des congés afin de garantir la bonne marche de l’entreprise. Nubia Navarro
Nubia Navarro
Flavia Giovannelli
Publié mercredi 02 juillet 2025
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#Congés
Satisfaire les demandes des collaborateurs sans nuire à la productivité ? Quelques astuces suffisent.
Les vacances scolaires ont commencé. Un plaisir parfois doublé d’une légère angoisse, pour les dirigeants d’entreprise, à l’idée de devoir jongler entre autorité et flexibilité. Entre les envies personnelles, les besoins opérationnels et les contraintes spécifiques à chaque secteur, un seul mot d’ordre s’impose: organisation! Un brin d’imagination ne fait pas de mal non plus. Aujourd’hui, alors que le bien-être au travail est devenu une priorité affichée, il peut sembler délicat pour un employeur de refuser une demande de congés. Un retour aux sources rappelle que ce droit est assez récent. À la fin du XIXème siècle, le terme «vacances» - du latin vacans (vide, vacant) pour le français et feriae pour l’allemand - désigne le temps de repos accordé aux personnes actives.
En droit du travail suisse, cette période correspond à une interruption de l’activité professionnelle pendant un nombre de jours consécutifs fixés à l’avance, chômés, mais rémunérés par l’employeur. Ce droit est étroitement lié au développement industriel, surtout dès les années 1870, quand les législateurs européens ont commencé à encadrer la durée du travail pour répondre à des préoccupations de santé et d’hygiène, tout en accompagnant l’essor du tourisme. C’est sur ces bases qu’un droit aux vacances a été inscrit dans le Code des obligations, essentiellement pour garantir le «repos du travailleur».
Bonnes pratiques
Aujourd’hui, la durée minimale des vacances est de quatre semaines par an (cinq semaines pour les travailleurs de moins de 20 ans révolus), conformément au Code des obligations. Le site du Secrétariat d’État à l’économie détaille les cas particuliers: période d’essai, taux d’activité irrégulier, absence pour cause de maladie ou d’accident.
Il revient à l’employeur de fixer les dates des congés afin de garantir la bonne marche de l’entreprise, notamment en cas de fermeture annuelle. En pratique, mieux vaut annoncer clairement la politique de vacances et établir un calendrier consultable par tous et en tout temps.
Pour simplifier la planification, un logiciel de gestion des absences est un allié précieux: il peut intégrer des règles pratiques, comme un délai de préavis pour soumettre une demande. Autre bon réflexe: faire un point avec chaque collaborateur avant son départ pour clarifier la délégation des tâches et anticiper les imprévus.
Souplesse
Proposer des horaires plus flexibles pendant les périodes creuses est souvent perçu comme un avantage de l’employeur. Mieux vaut éviter de surcharger ceux qui restent en poste, quitte à recourir à des remplaçants ou à des intérimaires pour préserver l’équilibre vie privée-vie professionnelle.
Avec l’évolution des mentalités, le droit aux vacances a gagné en finalité. Il n’est plus seulement question de repos ou d’«acte de bienveillance» de l’employeur, mais aussi de motivation et de rétention des talents, notamment chez les jeunes générations. De nombreuses études montrent qu’une pause favorise une meilleure prise de décision, réduit le stress et stimule la créativité. En offrant des congés payés généreux et une flexibilité mesurée, l’employeur montre qu’il prend au sérieux le bien-être de ses équipes: un investissement durable dans la ressource la plus précieuse de l’entreprise, l’humain.
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