ECHO, la «voix» de la simplification, depuis 80 ans

L’équipe d’ECHO, avec François Gillioz assis, au centre. Dans l’entreprise, les tranches d’âge commencent autour des 30 ans et se terminent à plus de 60 ans.
L’équipe d’ECHO, avec François Gillioz assis, au centre. Dans l’entreprise, les tranches d’âge commencent autour des 30 ans et se terminent à plus de 60 ans.
Vincent Malaguti
Publié le mercredi 21 février 2024
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#Fiduciaire ECHO SA est une fiduciaire genevoise active dans les domaines du conseil en matière fiscale et juridique, de la comptabilité et de la révision.

Le lieu? Une salle de réunion d’ECHO SA, fiduciaire genevoise emblématique (ex-SFG Conseil SA), active dans les domaines du conseil en matière fiscale et juridique, de la comptabilité et de la révision. Une porte s’ouvre. François Gillioz, directeur de la fiscalité, entre dans la pièce avec dynamisme. Il s’engage rapidement dans deux récits. Le premier concerne son travail quotidien, le second l’évolution de son entreprise, qui vient de fêter ses 80 ans.

«Reprendre, développer et diriger une telle entreprise demande une approche empreinte d’humilité et un solide sens des responsabilités. Quand on occupe un tel poste, on joue la pérennité de l’entreprise», assure-t-il. La simplification, comme il l’applique lors de cet échange, est son lot quotidien et celui de la quarantaine de collaborateurs d’ECHO. «Elle est essentielle. Maîtriser la fiscalité ou la finance est difficile pour tout le monde. Les processus se complexifient; le discours devient hermétique, peu accessible, d’où la nécessité de simplifier afin que nos clients parviennent à nous comprendre.»

Adaptation et formation

«Notre clientèle est variée: des personnes morales ou physiques, des particuliers ou des professionnels, des entités locales ou des sociétés rattachées à des groupes internationaux.» La clé de la réussite de l’entreprise, selon François Gillioz: la faculté de s’adapter à chaque client. Chacun d’entre eux a une expérience dans laquelle s’inscrit une vision, parfois des années d’expérience et une équipe.

D’un autre côté, il y a les contraintes auxquelles le client doit nécessairement faire face; elles tiennent à son modèle d’affaires ou à des aspects de gouvernance, notamment. «On peut très rarement appliquer des schémas similaires d’un client à l’autre.»

Accompagnement soutenu

ECHO évolue en permanence, en favorisant la multidisciplinarité de ses équipes. «Nous essayons de travailler d’un bloc, en privilégiant la combinaison de nos trois activités - fiscalité, comptabilité et audit -, afin de satisfaire au mieux les besoins des clients. Nous misons beaucoup sur la capacité de chaque employé à s’autoformer», explique François Gillioz. ECHO encourage aussi ses employés à suivre les formations certifiantes, dont le diplôme d’expert fiscal. Cette démarche fait la force d’ECHO: «Avec cette montée en gamme permanente, le client est accompagné de bout en bout».

Difficile recrutement

Dans le cadre de ce fonctionnement atypique, ECHO doit nécessairement tenir compte de certaines servitudes incontournables, dont celle de l’indépendance des réviseurs. L’entreprise doit aussi faire face à de nombreux défis - autant d’atouts -, comme la cohabitation entre les générations. «Dans l’entreprise, les tranches d’âge commencent autour des 30 ans et se terminent à plus de 60 ans.» Cet écart permet d’identifier et de comprendre les préoccupations d’un large panel de clients. «Les jeunes entreprises sont accompagnées par des spécialistes dynamiques qui les comprennent et qui bénéficient de l’expertise de collègues confirmés. Cela dit, même si nous formons les collaborateurs, nous éprouvons comme d’autres secteurs des difficultés dans le recrutement de spécialistes», indique François Gillioz.

Des métiers loin d’être remplacés

De quoi amener l’entreprise à miser sur l’intelligence artificielle (IA)? Le directeur de l’entreprise affirme qu’utiliser cette technologie dans le secteur de la fiscalité, par exemple, n’est pas encore possible, en raison de nombreux obstacles. «Nos premiers tests ont été peu concluants.» Du fait de l’existence de filtres, entre autres éléments, l’IA n’a pas accès aux informations nécessaires, qu’il s’agisse des textes officiels de lois, de circulaires des administrations ou d’arrêts des tribunaux, notamment parce que l’accès y est parfois payant.

Les informations qui proviennent de l’IA doivent être envisagées de manière critique, à plus forte raison pour un petit pays comme la Suisse. «Certains de nos clients ont pris contact avec nous pour confirmer que les informations obtenues grâce à l’IA sont correctes. Mais des études récentes soulignent que, jusqu’à ce que l’IA soit certifiée, il faut partir de la présomption de non-conformité des informations fournies», rapporte François Gillioz. Il poursuit: «L’arrivée de ces technologies dans des domaines aussi complexes que celui de la fiscalité paraît encore lointaine, tant nous rendons des services sur mesure et, donc, non réplicables».

De quoi penser qu’ECHO a encore une belle voie devant elle pour faire entendre sa voix, de la manière la plus simple possible.

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