#Travail
Attendre pour exprimer son mécontentement au travail et poser sa démission sans avertissement: une nouvelle tendance dans les entreprises.
On connaissait le terme de quiet quitting ou démission silencieuse, phénomène qui consiste à ne faire que le strict minimum au travail pour préserver sa santé mentale ou son équilibre personnel. Début février, le Blick révélait une nouvelle tendance qui frapperait les Etats-Unis: le revenge quitting. De quoi «donner des sueurs froides au patronat», peut-on lire. En clair, pour ne plus avoir à supporter des conditions de travail et des valeurs qui ne conviennent pas, il s’agit d’attendre sciemment le bon moment pour choquer ses supérieurs, qui ne se doutent de rien, en posant sa démission.
Selon le sondage du portail de l'emploi Glassdoor cité par le média en ligne, près de deux jeunes employés américains sur trois se disent frustrés et insatisfaits au travail. En parallèle, de plus en plus de jeunes travailleurs quittent leur poste soudainement et sans préavis.
En France, Capital emploie aussi le terme de revenge quitting dans un article récemment publié, qui fait référence à une enquête YouGov pour Le HuffPost, révélant qu’un salarié sur deux pourrait quitter son poste si le télétravail lui était refusé. En Suisse, une étude de la société PeopleCentriX a montré que les démissions ont augmenté de 2014 à 2021, suivant les tendances observées ailleurs, comme aux Etats-Unis, et a prévenu que les entreprises pourront faire face à de nombreux départs volontaires de la part de leurs employés de la génération Z (celles et ceux nés après 1995) au cours des prochaines années. La conséquence? des coûts pouvant atteindre jusqu’à septante-deux millions de francs suisses entre 2023 à 2028.
A l’heure actuelle, en Suisse, la tendance semble surtout suivre celle que connaît la France, à savoir un attachement des salariés à un équilibre entre vie professionnelle et vie privée et, surtout, au travail à distance, au point que celui-ci devienne un critère déterminant au moment de répondre à une offre d’emploi ou pour rester à son poste. Une enquête du cabinet de recrutement Robert Walters indique que plus de 46% des employés changeraient d’entreprise si le travail hybride venait à disparaître. Devrait-on s’attendre à une vague de départs en mode revenge quitting si le retour au bureau était exigé par les entreprises?
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